Ligue des champions | l’EST qualifiée à la phase de poules : De l’homogénéité et tout ira mieux…

La mayonnaise n’a pas encore pris dans une Espérance nouveau format. Un groupe qui se cherche encore, mais qui atteint ses objectifs, quand même.

Vendredi soir, l’Espérance de Tunis s’est qualifiée non sans difficultés à la phase de poules de la Ligue des champions devant une formation tchadienne d’Elect Sport qui a fait beaucoup de résistance. Mieux, les Tchadiens ont profité d’une balle perdue au milieu du terrain pour que Hassen Brahim mène un slalom. Suivi de près par Chamseddine Dhaouadi, ce dernier a tenté d’arracher la balle à son adversaire sans être contraint à commettre la faute. En vain. L’attaquant tchadien était trop solide pour se faire déstabiliser et d’ouvrir le score sur la première et unique occasion créée par lui et ses camarades.

On jouait la 36’ et l’Espérance de Tunis venait d’encaisser un but contre le courant de jeu. Car ce sont les «Sang et Or» qui ont fait le jeu, jouant l’attaque à outrance. Sauf que la dernière touche a terriblement fait défaut à Hamdou El Houni, Ibrahim Ouattara ou encore Anis Badri, dangereux à souhait, mais la chance leur a tourné le dos. En témoigne le but tout fait raté par Hamdou El Houni qui a vu sa balle frôler le montant droit des filets tchadiens six minutes à peine avant que ces derniers ne créent la surprise par Hassen Brahim.

Et comme un malheur n’arrive jamais seul, Mouîne Chaâbani a dû opérer deux changements forcés : Bilel Ben Saha et Chamseddine Dhaouadi ont dû quitter le terrain, ce qui a réduit les choix du coach à une seule carte à jouer durant la deuxième mi-temps.

Des individualités, il y en a !

Avec les départs et les arrivées enregistrés l’été dernier, c’est un nouveau cycle qui commence à l’Espérance Sportive de Tunis. Une nouvelle ossature de l’équipe, de nouveaux choix et une approche complètement différente mise en place par Mouîne Chaâbani en fonction des nouvelles individualités qui s’offrent à lui. Car en ce qui concerne les individualités, il y en a dans cette nouvelle Espérance, notamment Bilel Ben Saha, Ibrahim Outarra ou encore Abderaouf Benguit. Sans compter les anciens cadres à l’instar de Hamdou El Houni, Anis Badri, Sameh Derbali (très actif sur le couloir droit) et Yassine Khénissi.

Tout ce beau monde a un talent certain et chacun de ces joueurs cités peut faire la différence à tout moment. Par ailleurs, nous n’avons pas cité d’autres joueurs aussi talentueux et aussi efficaces. L’effectif «sang et or» est si riche mais sa richesse a besoin de temps supplémentaire pour que la mayonnaise prenne et c’est ce qui a manqué à l’EST vendredi soir.

Si, par moments, Outtara, Badri, El Houni et Benguit ont travaillé de pair se passant la balle, chacun a, à un moment ou un autre, fait un choix individuel et a échoué dans sa mission alors qu’une solution collective plus adéquate s’offrait à lui. 

C’est dire que les automatismes ne sont pas totalement huilés et c’est normal, nous ne sommes qu’en début de saison, sans oublier que l’effectif est totalement nouveau, ou presque.

Ce qu’a démontré l’Espérance de Tunis devant Elect Sport en ce tour préliminaire de la Ligue des champions est plus que rassurant. Le champion d’Afrique a de solides arguments pour défendre farouchement son titre. Des individualités capables de faire la différence à tout moment, mais qui ont besoin de temps pour apprendre à mieux se connaître afin que le talent individuel de chacun d’entre eux puisse être mieux utilisé au service du collectif.

Bref, de l’homogénéité et tout ira au mieux. Mouîne Chaâbani a encore du travail à faire pour quelques autres petits réglages qui feront que l’équipe sera beaucoup plus efficace. Une efficacité qui fera en sorte que les joueurs maîtrisent mieux leur énergie et mettent leur talent au service du collectif.

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